L'association Notre-Dame de Lenne a été créée en 1928 pour donner un statut juridique à l'orphelinat de filles fondé à Lenne (Aveyron) par Sœur Madeleine, religieuse franciscaine, au lendemain de la guerre de 14-18.
En 1933, la famille Estève de Pignan, alors propriétaire du domaine de l’Abbaye de Vignogoul qu’elle avait acheté à l’abbé Prévost, le met à la disposition de l’association pour y créer un orphelinat de garçon. Cet orphelinat est aussi géré par les petites sœurs franciscaines de Lenne. Une donation définitive est actée en 1942. L’association, reconnue d’utilité publique pour la protection de l’enfance depuis 1944.
Par la suite, la protection de l’enfance a été organisée et prise en charge par l’Etat : l’orphelinat de Lenne a fermé et celui de Vignogoul est devenu Maison d’Enfants à Caractère Social. L’association a aussi en charge l'entretien de l'abbatiale, classée au titre des monuments historiques depuis 1863, avec l'aide du ministère de la Culture, du Conseil Régional, du Conseil général et parfois d'un généreux donateur.
L’origine de la Maison d’Enfants de l’Enclos Saint François est un orphelinat créé en 1890 par les religieuses de la congrégation de Grèzes dans l’Aveyron. Elles acquièrent, d’un proche voisin, Monsieur Laffoux, une villa : « la Villa Félicie », devant laquelle tout le monde passe encore pour se rendre dans l’établissement actuel. Cette villa « emblématique » devient l’embryon de ce que sera plus tard l’Enclos Saint François.
Cet orphelinat a pour mission d’accueillir des orphelins en fin de scolarité et de les orienter vers l’apprentissage. Pour cela, un centre d’apprentissage désigné « maison des grands apprentis » est créé. Mais l’institution connaît quelques difficultés financières, notamment à la suite du décès, en 1902, de son premier aumônier, le Père Emprin.
En 1907, l’évêque de Montpellier, Monseigneur de Cabrière, nomme un nouvel aumônier, l’abbé Charles Prévost. Personnage emblématique et visionnaire, l’abbé Charles Prévost, natif de Montpellier, issu d’une famille bourgeoise, est ce que l’on appelle une « vocation tardive », puisqu’il a commencé sa carrière en tant qu’avocat à la Cour d’Appel de Montpellier. À presque 30 ans, il abandonne le barreau pour le Séminaire Saint Sulplice à Paris. Une fois ordonné prêtre, il revient à Montpellier où il est nommé vicaire de la paroisse Saint Anne, jusqu’à ce que l’évêque le nomme aumônier de l’orphelinat. Il entreprend alors de rénover et de développer l’institution dont il a la charge spirituelle mais aussi matérielle. Sur ses deniers personnels, il éponge les dettes, rachète les biens immobiliers de l’orphelinat, il revitalise la maison des « grands apprentis », il modernise l’orphelinat. Pour ce faire, il procède à de nombreuses acquisitions foncières le long de la rue Lunaret et de la rue Abert, puis vers l’avenue Saint Lazare et la route de Nîmes.